Les Arènes, la Maison Carrée et la Tour Magne… ces trois grands monuments nîmois vous invitent à un voyage passionnant dans l’Antiquité romaine.
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Arènes de Nîmes
41 Rue Fresque 30000 Nîmes
Datant de la fin du Ier siècle après JC., les Arènes de Nîmes illustrent parfaitement le degré de perfectionnement atteint par les ingénieurs romains pour la conception et la construction de ce type d'édifice très complexe. En effet, il présente une symétrie parfaite. De forme ovale, il mesure 133 mètres de long, 101 mètres de large et 21 mètres de haut. Deux carrières situées à proximité de la ville, Barutel et Roquemaillère, ont fourni les pierres pour la construction.
La façade se compose de deux niveaux de 60 arcades superposées et d’un attique, séparés par une corniche. Au sommet, des pierres en saillie trouées recevaient des mats auxquels était accroché un velum, immense toile déployée au-dessus des spectateurs pour les protéger du soleil et des intempéries. A l'origine, toutes les arcades du rez-de-chaussée, séparées par des pilastres d'ordre toscan, étaient ouvertes pour servir d'entrée ou de sortie.
Deux avant-corps de taureaux, émergeant d’un frontispice, rappellent déjà l’univers des corridas. Leur présence s’expliquerait par le goût de l’empereur Auguste pour cet animal car ses ancêtres venaient de Thurium, la ville qui l’honorait.
Sous les voûtes, cinq galeries circulaires, 162 escaliers et vomitoires (couloirs menant aux gradins) permettaient au spectateur d'accéder rapidement à sa place. Les spectacles, combats de gladiateurs et chasses d'animaux, étaient accessibles à tous. Ils étaient offerts à la population de la ville et des environs par les hauts dignitaires et magistrats de la civitas. A l'intérieur, près de 24 000 spectateurs trouvaient place sur les 34 rangs de gradins de la cavea. Par des inscriptions, conservées aujourd'hui au musée archéologique, nous savons par exemple que les bateliers du Rhône et de la Saône, avaient des places réservées à leur corporation. Les premiers gradins, l'imma cavea, étaient les places de choix des honestiores, les notables et personnages importants de la ville. Les citoyens occupaient la media cavea, les gradins intermédiaires. Le peuple et les esclaves suivaient les combats de la summa cavea, les gradins supérieurs.
La conception de l'amphithéâtre assurait pour tous une vue d'ensemble sur l'arena. Plusieurs galeries souterraines sous la piste formaient les coulisses. Des trappes et un système de monte-charge permettaient de faire apparaître décors, animaux ou gladiateurs pendant les spectacles.La construction des Arènes date sans doute de la fin du Ier siècle de notre ère, à une époque où la ville faisait partie de l’Empire romain. On attribuait autrefois la fondation des Arènes à l’Empereur Auguste, qui fit beaucoup pour Nîmes. Contrairement à ce que l’on a cru pendant longtemps, de récentes fouilles viennent de prouver que les Arènes ont été construites entre 90 et 120 après J.C., et non un peu avant l’ère chrétienne. Le Colisée de Rome, qui aurait servi de modèle, date à peu près de la même période.
La ville de Nîmes s’appelait alors Nemausus, du nom d’une source dédiée au Dieu éponyme et depuis les années 20 avant JC., c’était une colonie appelée la Colonia de Neausensis Augusta. Dans cette colonie, Auguste avait établi un plan d’urbanisme typique d’une ville romaine, construit de splendides édifices et créé une enceinte englobant plus de 200 hectares dont subsiste aujourd’hui la Porte Auguste.
A l’époque de la construction des Arènes, ses habitants avaient complètement adopté la langue, les lois et les coutumes des citoyens romains. Et comme la population de Rome, celle de Nemausus était passionnée par les spectacles, en particulier par les chasses et les combats de gladiateurs. Mieux que partout ailleurs, les Romains avaient appliqué dans la province de la Narbonnaise, les devoirs du vainqueur, ceux que le poète Virgile a résumé dans ses vers célèbres de l’Enéide : « Souviens-toi, Romain, que tu dois soumettre les peuples à ton pouvoir, organiser la paix, épargner les vaincus et dompter les rebelles ».
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